dimanche 29 mars 2009

Bienvenue sur le Rougail de Francfort à tous ceux ( et toutes celles) qui ont découvert le blog par l´intermédiaire de la ronde des cigales de Cristalline et un grand merci pour vos gentils commentaires, ca fait chaud au coeur ( très bonne chose vu comment il caille à Francfort ces derniers jours, il s´est même mis à neiger avant-hier!).
Ca donne envie de manger bien calorique... genre ... un risotto au speck et aux petits pois... histoire de faire la sieste tout l´après-midi... je posterai la recette dans le prochain message pour les gros gourmands. Eh oui ca existe encore ! A bas la dictature du yahourt 0 % ! Vive le mascarpone et la ricotta !

vendredi 27 mars 2009


Petit intermède pâte polymère entre la gastronomie italienne et mon marathon bolonais. Lorsque je me suis mise à faire des bijoux, j´ai visité pas mal de blogs de fimoteuses ( qu´est-ce que ca aide !) et je suis tombée sous le charme du travail de Cristalline (le lien est à droite, dans les blogs que je lis). Et j´espère que vous succomberez aussi en passant lui faire une petite visite au:

http://cristalline.blogspot.com/

A l´occasion des 4 ans de son blog, elle organise un petit concours dont le thème est également son logo : la cigale . Je n´ai pas pu résister. Voici donc ma micro contribution : un marque-page ( ca me ressemble bien comme je suis un vrai rat de bibliothèque !). Je me suis inspirée du livre de Donna kato sur les effets de surface et ca m´a bien aidé pour ne pas faire de boulettes pendant la sculpture de cette petit cigale puis la réalisation de son moule ( histoire que les bonnes choses ne se perdent pas ) ainsi que son vieillissage avec un petit peu de peinture à l´huile.

mercredi 25 mars 2009

Fin du séjour à Bologne, chef-lieu de la province d´Emilie-Romagne.
Surnommée "la dotta, la rossa e la grassa", en gros "la savante, la rouge et la grasse" à cause de son rayonnement culturel au Moyen-Age, la couleur de ses tuiles et sa fameuse gastronomie, même l´orientation politique générale de la ville penche dans les tons rouges, une gauche communiste qui fit de la région, pendant la guerre, un haut-lieu de résistance.
Bologne est une ville attachante, pleine de places accueillantes et de ruelles où l´on peut déambuler sous des arcades ( très pratiques quand il pleut ou quand il fait très chaud l´été) et c´est d´ailleurs ce que nous avons fait.
Nous avons commencé par passer près de l´église San Francesco, qui m´a impressionné par son volume ( mais j´ai découvert par la suite que les Bolonais étaient friands de grosses églises). Son autel était orné d´un retable géant en marbre sculpté de la fin du XIVème qui n´était pas photographiable ( " Oh rage, Oh désespoir"), mais quand je dis géant c´est pas pour rire, ca devait bien faire 3 mètres de large par 2 de hauteur.
Tout autour de l´église j´ai découvert quelque chose de tout nouveau pour moi, des sarcophages dans des petites maisonnettes sur pilotis ( j´ai fait sauter les pilotis sur la photo). Ce sont les tombes des jurisconsultes de la ville, c´est à dire des profs de droit, des penseurs et des théoriciens :


Un petit saint à un coin de rue :




L´arrière du palazzo comunale :




Et la Piazza Maggiore, la place principale de la ville autour de laquelle se trouvent la plupart des édifices importants de la période médiévale ( ici une partie de la facade du palais d´Accursio) :





Vous noterez que certains cuvent encore ... Un autre bâtiment autour de la ville: le palazzo del podesta surmonté par la torre dell´ arengo.




Sur le bord de la Piazza Maggiore, se trouve une petite place adjointe, la Piazza del Nettuno, célèbre pour sa fontaine réalisée par Gian Bologna au XVIème, qui bien entendu représente le dieu de la mythologie romaine Neptune avec son trident, entouré de dauphins et de 4 statues de femmes se tenant ... les nichons. Normal elles sont sensées être les 4 fleuves des 4 continents connus de l´époque ( le Gange, le Danube, l´Amazone et le Nil ) et c´est donc par leurs seins que l´eau s´écoule lorsque la fontaine fonctionne ( passant l´hiver c´est sur qu´on n´a pas de chance pour ca ).


Autre vue du palazzo d´Accursio:




Sur un des côtés de la Piazza Maggiore, se trouve la basilique San Petronio, dont la facade n´a jamais été finie ( c´est un tas de briques rouges) et qu´y n´est de toute manière jamais au soleil donc je posterai uniquement des photos de l´intérieur.
Elle est dédiée à saint Pétrone, évêque et patron de la ville depuis le Vème siècle. Au départ elle devait surpasser les dimensions de Saint Pierre de Rome mais la construction a été modifiée. Elle reste toutefois la 5 ème plus grande église du monde avec ses 132 m de longueur et 60 m de largeur. Elle peut recevoir jusqu´à 28000 personnes.



Il y avait une chapelle très mignonne dans un coin, ornée de fresques du XVème de Giovanni da Modena mais comme elle est cadenassée et ce depuis au moins 30 ans, on n´a pas pu en voir grand chose ...


Truc assez sympa de la basilique San Petronio : son sol est marqué du passage d´un méridien et d´un certains nombres de symboles de constellations :




Pas la Grassa pour rien, on peut trouver dans ses rues, de nombreuses échoppes vendant de la charcuterie :




Ou des pâtes fraîches, comme ici des tortellinis qui sont les pâtes typiques de la ville :




Au XIIIème siècle la ville se couvre de tours érigées par les riches et influentes familles. "J´ai la plus haute tour donc c´est moi le plus fort " " non c´est moi et de 10 cm plus haute ! ", c´est aussi enfantin que ca ... La ville en a compté près de 150 mais aujourd´hui seules 2 subsistent dont une qui penche autant que celle de Pise ( pas bon présage ca ) :




Toujours en se promenant dans Bologne, nous avons découvert une nouvelle fonction aux poubelles pour les bouteilles en verre : borne gratuite de petites annonces.




Quelques exemples de ces fameuses arcades qui jalonnent la ville , ici devant l´oratoire de Sainte Cécile :





Ou ici devant la faculté d´art de la ville de Bologne :




On n´est pas si loin de Milan, donc même la vierge a son sac à main ( avec ses initiales en plus ! ):





Une plaque sculptée de Saint Petrone sur un mur de la ville :





Pourquoi la savante ? Ben parce que Bologne a été la première ville à se doter d´une université en Europe et cela dès la fin du XIème du siècle. Juste pour vous donnez une idée: celle de Paris, qui se fait d´ailleurs un max de pub dessus, n´a été ouverte qu´au début du XIIème. Des personnages illustres comme Petrarque, Boccace ou Dante sont passés par ses murs.
Au XVIème, son siège est installé dans le palais de l'Archiginnasio, où l´on peut encore visiter sa salle d´enseignement de l´anatomie avec sa chaire soutenue par deux sculptures d´écorchés en bois. Au centre trône la table en marbre où avaient lieu les dissections :




Une petite photo des couloirs du palais en question :




Il y a du avoir quelqu´un de très très obsédé par sa lignée de noblesse vu le nombre de blasons visibles dans ce palais...



















dimanche 22 mars 2009

Le jeudi, nous sommes partis faire une excursion à Ravenne. J´en rêvais depuis ma première année de fac où mes cours d´art médiéval sont devenus soudainement super intéressants grace à l´étude de cette ville! Malheureusement cela n´a pas duré, nous sommes retournés bien trop vite aux plans d´églises romanes et aux analyses iconographiques de tympans des 4 coins de la France.
Ravenne est une très vieille ville, fondée par les grecs puis englobée dans l´empire romain. Au Moyen-Age (en 404) son histoire pépére est bouleversée par l´empereur Honorius qui décide d´y installer sa capitale de l´empire romain d´occident. La ville tombe aux mains des barbares en 476 et devient en 496 la capitale du royaume des Ostrogoths puis elle est prise par l´empire byzantin. Durant cette période, les différents rois et empereurs vont la parer de bâtiments exceptionnels et de décorations qui en font encore aujourd´hui la renommée.
7 édifices de la ville sont classés comme patrimoine mondial par l´UNESCO.
Ici une photo du duomo et de son campanile plus ancien.
A ma grande surprise les photos étaient autorisées presque partout donc je me suis faite plaisir bien que la mosaique byzantine ce ne soit pas une mince affaire à photographier. Sa particularité ? Beaucoup de transparence ( tesselles de verre entre autre) et utilisation de feuilles d´or ( il y a au moins 8 tons différents d´or visibles sur ces mosaiques ce qui produit un vrai scintillement). Petit exemple le plafond du baptistère des orthodoxes ( fin IVème), le plus vieil édifice de la ville :


En circulant dans la ville nous avons pu apercevoir les restes du palais du roi ostrogoth Théodoric ( parait-il ... personne ne sait vraiment ce que c´est )





Et juste à côté nous avons visité l´église San Apollinare in nuovo, elle aussi remplie de mosaiques, ici une procession de vierges et les 3 rois mages allant offrir leurs présents à la vierge venant de mettre au monde le christ. Les bonnets phrygiens ont été ajoutés lors du dernier passage des armées francaises dans le coin...




Vue de l´extérieur de San Apollinare in Nuovo:




Dans une autre partie de la ville nous avons trouvé un autre baptistère, celui des ariens ( l´autre communauté habitant la ville), édifié par le roi des Ostrogoths Théodoric entre le Vème et le VIème. Les goths avaient embrassé le christianisme sous la forme prêché par Arius mais plus tard les premiers conciles oecuméniques ont statué que cette variante relevait de l´hérétisme.



A l´intérieur des mosaiques qui comme dans le premier baptistère représentent le baptème du Christ par saint Jean-Baptiste:



Un petit tour sur la place principale de la ville :




Près de l´église San Vitale, mes parents ont découvert une boutique de création de mosaiques, ce qui nous a permis d´avoir une petite lecon en image .



La boutique vendait également tout le matériel nécessaire, dont des plaques de verre de murano avec une base de feuille d´or, prix du petit carré à la vente: 220 euros. Je me suis donc abstenue :




Et des cannes en verre à motif, elles-aussi provenant de Murano. Ca se coupe avec une ciseau spécial dont les bords sont équipés de micro diamants bien entendu.



Le clou de la visite étant San Vitale, où l´on accède en traversant tout d´abord un premier édifice religieux, puis un cloître ( ici) ...





On descend un escalier dans un coin et on y arrive enfin. Probablement les mosaiques les plus célèbres du monde. Tous nos bouquins d´Histoire nous les ont montré en photo. On y retrouve l´empereur de Byzance Justinien et sa femme Théodora ainsi que leurs conseillers, mais aussi des scènes de la bible comme le sacrifice d´Isaac, ...




La lumière est un peu jaune car les fenêtres ne sont pas faites de verre transparent, ce sont des morceaux de pierre ( agathe ou albâtre ) très fins.
Dans le parc à l´arrière de San Vitale, se trouve le mausolée de Galla Placidia, où l´impératrice Galla Placidia ne fut jamais enterrée bien qu´elle en ait demandé la construction ( en 430 ). L´intérieur est splendide ( de nouveau plein de mosaiques) mais à moitié dans la pénombre donc pas vraiment possible à photographier. Vous devrez donc vous contenter de l´extérieur :



Allez, un gros plan de fenêtre :






Tous les édifices contiennent de nombreux sarcophages paléochrétiens où l´on retrouve le monogramme du Christ ( deux lettres grecques : C ( chi) et P ( ro) qui forment le son "christòs"):



L´extérieur de San Vitale :



Ravenne est également fameuse pour avoir été décrite dans la divine comédie de Dante, qu´il finit de rédiger à Ravenne, après avoir été exilé de Florence. Il y passa 21 ans et y mourut en 1321. Son mausolée est éclairée par une lampe à l´huile dont l´huile est toujours payée par Florence en signe de regret pour l´avoir laissé mourir hors de ses murs





Pendant la guerre, les habitants, ayant peur que le mausolée de Dante ne soit bombardé, déplacèrent ses restes dans le parc à l´arrière, donc il y a deux tombes signalées à l´heure actuelle:




Un peu en dehors de Ravenne, se trouve le dernier monument classé : la basilique San Apollinare in Classe. Consacrée au VIème siècle et dédiée à saint Apollinaire, le premier évêque de la ville.


On y retrouve une mosaique incroyable dans les tons vert et or représentant Saint Apollinaire dans le rôle du pasteur berger.
























samedi 21 mars 2009

Le dernier matin de notre escale milanaise, nous sommes allés faire un tour du côté du théâtre de la Scala, une des salles d´opéra les plus prestigieuses au monde. Sa construction se finit en 1778. L´opéra Norma de Bellini y a été créé. Verdi y présenta également les premières de ses oeuvres ce qui consacra la salle. N´ayant pas pu trouver de places correctes pour assister à une représentation, nous nous sommes rabattus sur le musée de la Scala.


Ce qui m´a quand même permis de "voler" une photo de la salle en question d´un des balcons. Elle a été retappée après qu´un feu en ait détruit une partie.
Le musée était très agréable, des vieux instruments de musique, des vieilles affiches, des peintures de chanteurs d´opéra des siècles précédents et surtout une exposition vraiment intéressante sur le chef d´orchestre autrichien Herbert Von Karajan. Assez fascinant comme personnage, à se demander s´il avait le temps de dormir avec tout ce qu´il faisait : voiture de luxe, régate, ski, plongée sousmarine et 3 femmes. Il a également milité pour le développement des enregistrements sonores d´opéra. Son acoquinage avec Goering pendant la guerre étant bien entendu passé sous silence, de même que sa " dénazification" par les alliés ( il part diriger à Londres au lendemain de la guerre ).


Tant que j´y pense nous avons également visité 3 super expositions au palazzo Reale près du Duomo, une sur le futurisme ( la ville de Milan ayant été le centre de ce mouvement), une sur Magritte et enfin une sur les armures de samourai ( oui je sais c´est assez diversifié comme choix ).
Pour en revenir à mes moutons, après l´exploration du monde de l´art lyrique, nous avons récupéré notre voiture de location, une Nissan avec vitres fumées, je me suis sentie comme une vraie gangster ! et cap sur Modena !
Et là tout de suite le ton. Nous faisons un tour sur la place Roma où le palais ducal trône. Et devant le bâtiment du XVIIème transformé depuis en académie militaire, une belle maserati prenait le soleil. Et ca c´est aussi Modène car cette petite ville est un centre industriel important dans le domaine de l´automobile; Ferrari, Maserati, Lomborghini, De Tomaso ont leurs usines à proximité.



J´avoue j´ai eu le coup de foudre pour Modène, c´est une ville tout à fait charmante, pleine de petites ruelles aux tons chaleureux et où on a envie de s´arrêter boire un prosecco à tous les coins de rues.




On baisse un peu de standing avec les voitures des telecoms italiens !



Et enfin la fameuse piazza grande de Modène, classée patrimoine de l´humanité par l´UNESCO. On y retrouve le dôme de San Gemignano ( photo) et des palais construits du XIIème au XVIIème.




La particularité étant sa tour d´horloge qui ... comme vous pouvez le voir était ... sous les échaffaudages ... et cela jusqu´en 2010!





Bon si on coupe beaucoup, on arrive quand même à faire des photos qui donnent illusions ...




Modène est également célèbre pour son vinaigre balsamique, qui est produit par cuisson de moût de raisin ( Trebbiano majoritairement) puis laissé en fût sous les toits des maisons pour une meilleure concentration du liquide due à la forte évaporation ( quand il fait bien chaud l´été).



Et puis on n´a pas pu résister, nous sommes allés à 18 km au sud de Modène à Maranello, à la Galleria Ferrari ( en gros le musée Ferrari). La signalisation étant toujours aussi mauvaise, nous nous sommes retrouvés devant l´usine au lieu du musée et déjà les parkings étaient plein de superbes bolides bien que certains aient eu le parachoc complètement démoli ( le remplacer a bien du couter le prix de 4 fois ma fiat panda je suppose).
Le musée était sous l´attaque d´un car de touristes et le plus marrant c´est que bien entendu ... il n´y avait que des hommes. Les seules femmes exceptées ma mère et moi étaient les employés, toutes en tenue de grandprix rouge couverte de stickers de sponsors.
Le sous-sol était consacré à l´univers de la course ( je n´y connais pas grand chose en course, la F1 à la télé m´ennuie à mourir mais j´adore les bagnoles et du coup j´ai bien du faire une photo de chaque modèle, n´ayez pas peur je vous épargnerai toute la collection!). En passant des vieux modèles comme cette Ferrari D30 de 1955 ...


par les moteurs champions du monde ( assez intéressant de voir les évolutions sur une quarantaine d´années, cela devient beaucoup plus compacte) ...



Ou même les modèles les plus récents comme cette F1 de 2006 :





En passant au premier étage, nous avons trouvé des modèles pour la route cette fois-ci. Je serais bien partie avec cette Ferrari California 250 GT de 1957 ( en fait pour être honnête je serais bien partie avec 99 % des voitures exposées) :




Le deuxième modèle proposé à la vente, la MM 166 dans les années 40 ( faudra me corriger si j´ai fait des erreurs, je ne me souviens pas de tout non plus ), qui était d´une belle couleur vin rouge et qui malheureusement est sortie rouge électrique sur ma photo :



La salle des merveilles ... celle au centre métallisée, est un modèle unique, commandée pour faire un cadeau de mariage à une demoiselle. Il y en a des vénardes quand même...




Et pour finir une Enzo, la perle rare de la marque, 399 modèles en vente, fusion de la F1 avec un véhicule de route. Pour avoir le droit d´en acquérir une en 2002 lorqu´elle a été créée, il fallait avoir auparavant acheté minimum 3 ferrari et n´avoir jamais eu d´accident avec ! C´est ce qui s´appelle ne pas prendre de risque ... en même temps je les comprends assez ... la voiture peut atteindre les 363 km/h donc à ne pas mettre entre toutes les mains .