Production du weekend : 2 broches aquatiques en pâte polymère.

Tout cela étant un peu parti d´une expérimentation de poudres pearl-ex et de peinture acrylique. Rien n´ayant marché comme prévu ( le but étant de craqueler toutes mes couleurs mais ... l´acrylique n´a jamais séché ( AHHH ca m´apprendra à changer de marques ! je le saurais maintenant que la pébéo, elle n´aime pas la fimo crue) et le pearl-ex mélangé au klir s´est décollé au lieu de se craqueler). Ce sont donc des broches récup !

Je me suis quand même bien amusée à les faire et je suis sure qu´elles trouveront preneur.

J´ai été un peu débordée ces derniers jours donc le reste de mes photos de Prague a poireauté dans mon disque dur. Un anniversaire à organiser et 20000 autres trucs à régler ...
Ce matin, je me suis dit qu´il fallait vraiment que je m´y remette donc voilà :

Vous aurez bien compris que ma journée à Prague ca a été beaucoup de balades parce qu´on n´avait pas franchement trop le temps de visiter les musées ( ce sera pour une prochaine fois). Ce fut un réel plaisir de flâner dans les rues ( même si c´était vraiment infesté de touristes ).

Le pont Saint Charles ( XIVème) relie la vieille ville à la Mala Strana mais à mon grand désespoir, il était en grande partie sous les échaffaudages pour une rénovation qui va durer au moins jusqu´en 2010. La partie sans travaux, elle, est envahie de portraitistes, je me serais complètement crue à Montmartre ... On passe sous une tour gothique du XIVème pour rentrer dans la vieille ville :

Près de la place de la vieille ville, j ai été épatée par la maison de la minute ( oui oui c´est son nom parait-il), dont la facade du XVIIème porte un décor d´allégories en sgraffito. Kafka y a habité pendant 7 ans ( mais quand tu lis le guide, tu as un un peu l´impression qu´il a habité dans chaque quartier de Prague, ...) :

L´hôtel de ville de la vieille ville donne sur un coin de la place principale. Il est dôté d´une tour de 70 mètres de haut depuis le XIVème.




L´horloge de la tour est particulièrement fameuse. Des petits figurines d´apôtres se déplacent toutes les heures au niveau des fenêtres sous le mini-toit ( nous y étions pour 15heures, à boire tranquilement un jus de fruit dans un café et soudain 450000 touristes se sont rués comme des fous devant pour photographier le mécanisme, super effrayant ! ). L´horloge date du XVème et son concepteur, l´horloger Hanus, aurait été ( c´est un peu la légende tout cela) aveuglé aprés son travail pour être sur qu´il ne concoive jamais plus une autre merveille ailleurs. Je me demande bien pourquoi ils n´ont pas fait pareil avec le concepteur de la skoda fabia, cela nous aurait évité beaucoup de voitures très laides sur le marché par la suite...





La place est bordée d´un côté par l´église baroque Saint Nicolas :

de l´autre par l´église Notre Dame de Týn. Cette église gothique du XIVème , culmine à 80 mètres de haut. Les bâtiments qui l´entourent, vivent en quelque sorte en symbiose avec l´église, leurs lucarnes donnent directement dans le choeur de l´église. La statue au centre de la place représente Jan Hus, théologien tchèque, initiateur de l´église hussite ( XVème). Vous pouvez bien vous douter qu´il a été excommunié pour hérésie et ensuite brûlé vif. Le protestantisme voit en lui un précurseur.

La vieille ville comprend également le ghetto juif ( Josefov). Cela m´a un peu surprise de traverser la rue des boutiques de luxe pour y accéder. On peut découvrir dans ce quartier la plus ancienne synagogue d´Europe encore en activité ainsi que plusieurs autres vieilles synagogues.

Nous sommes passés par le cimetierre juif, dont le nombre de tombes varie autour de 12000 tombes. Il fut en activité du XVème au XVIIIème.

Puis nous avons décidé de retourner sur nos pas, parce que l´heure approchait de repartir sur Dresde. Tout à fait par hasard, nous sommes rentrés dans les jardins du palais baroque Waldstein, où se tenait une répétition pour un concert de musique locale prévu pour le soir. Et c´est donc sous des airs de musiques bohémiennes, que nous avons fait le tour des volières du palais, qui sont des rocailles géantes :

Fin de journée, dans la rue Neruda :

La voiture de folie :

Et comment faire l´impasse sur la gastronomie ... La bière Pils est la boisson nationale mais c´est une bière noire qui est en réalité la spécialité de la ville de Prague. La Pils prend d´ailleurs son nom d´une ville tchèque nommée Plzen ( il y a un accent bizarre sur le n mais je ne sais pas où le trouver donc ... ). Cela a été une assiette bohémienne pour accompagner tout cela :
De la choucroute rouge et blanche, des pommes de terre en sorte de beignet, des saucisses de porc , du porc grillé à la bière, du steack de porc ainsi que des tranches de Knödel soit à base de pain soit à base de pommes de terre.

Bon ... ca ne s´est pas vraiment creusé les méninges cette semaine ! J´ai bien compris , ... tout le monde se dore les orteils quelque part ! Je me serais bien dorer les orteils aussi, hier, quand il faisait 40 ° à Francfort, j´ai cru mourir, ...

Alors la réponse à la petite devinette était la ville de Prague en république tchèque. 150 km de Dresde. Ca semblait à côté et je rêvais d´y aller depuis belles lurettes car ma grand-mère maternelle en parlait toujours avec tant d´amour quand j´étais gosse.

Alors premier fou rire sur l´autoroute. On te fait payer une vignette pour la semaine ( 9 euros) et tu penses, toi, optimiste, européen que ca va aller vite vu que ta carte te montre de l´auto-route jusqu ´à Prague. Ahahaha ! Que nenni ! Parce que l´autoroute, elle n´est pas construite partout ! Donc tu te retrouves en plein milieu de la route à soit serpenter dans des collines et des petits villages par une nationale ou soit à longer l´Elbe et à admirer les villas et bateaux des riches tchèques ( toujours sur une nationale).

Pour ceux qui prévoient un voyage en république tchèque dans les mois à venir, première info importante, les panneaux bleus sont les nationales et les verts les auto-routes ( ah ouais moi aussi ca m´a surpris ).

Autre truc : si vous venez à Prague en voiture, prévoyez d´avoir votre stock de bonne humeur et de patience avec vous, parce que j´ai rarement vu une ville aussi merdique au niveau de la signalisation ( et on avait une bonne carte! ), on a bien du faire 5 boucles dans la ville et passer 3 ponts avant d´arriver à en sortir ( 1 heure pour faire 2 km ... la folie ).

Autre astuce : ayez de la monnaie locale, la couronne tchèque, qui va pour 1 euro / 25 Ctch, parce que les restaurants, pompes à essence and co ont des taux délirants,...

Nous avons commencé notre visite à 10 heures du mat par le quartier Hradcany sur une colline, qui comprend le complexe palatial ( palais royal, 3 églises, une cathédrale, un monastère et des jardins ) :

L´entrée du palais est gardée par des gardes qui se font autant mitrailletés par les appareils photos que ceux de Londres, à part que ceux-la, ils sont plus chanceux, ils n´ont pas à porter un couvre-chef en peau d´ours en plein été !

La cathédrale du Veit trône au milieu du château :

Au centre de la place, une statue de Saint Georges terrassant son dragon médiévale m´a vachement séduite :

La construction de la cathédrale commenca au XIVème et se poursuivit jusqu´au début du XXème. J´ai souri en remarquant que le plan originel et la première pierre avait été posée par Mathieu d´Arras qui s´est largement inspiré du plan de la cathédrale de Narbonne pour son travail à Prague. La porte d´or est dotée depuis le XIVème d´une mosaique qui allie le savoir faire des vénétiens à des tesselles de verre de Bohème ( derrière ses fenêtres sont conservés les bijoux de la couronne tchèque):

Les grilles de la porte d´or sont décorées de scènes se référant aux signes astrologiques bien que je ne comprenne toujours pas pourquoi le lion serait un couple de paysans travaillant dur à leur récolte, parce que j´ai rarement vu un animal aussi fainéant, ...



Vue de l´intérieur de la cathédrale :

Les vitraux de la cathédrale étaient absolument superbes, toujours très colorés et très modernes. Ils ont été réalisés à partir d´esquisses de Max Svabinsky, Frantisek Kysela, Cyril Bouda et Karel Svolinsky dans les années trente. Je suis restée des heures devant ceux de Mucha qui présentent la légende de Cyrille et Méthode ( 1931) :



la plupart des chapelle étaient fermées pour cause de travaux et nous n´avons pu qu´entrevoir celle de Saint Vencelas ( saint patron des fabricants de bière soit dit en passant) dont la plus grande partie était sous les échaffaudages ( que j´ai bien caché sur ma photo, ahhh je suis trop forte ! ). La chapelle est ornée de fresques sur la partie supérieure de ses murs et d´un parement de pierres semi-précieuses sur la partie basse :



Un petit tour par la ruelle d´or qui longe les murailles, complètement incongrue dans ce chateau. Ces maisonnettes furent les maisons des archers du roi puis d´artisans quand la nécessité d´avoir des archers se perdit. On dit également que l´empereur Rodolphe y logea ses alchimistes. Aujourd´hui ce n´est qu´une succession de magasins pour touristes.

A midi nous avons eu droit au changement de garde:

Le palais et ses jardins en terrasses donnent une vue imprenable sur la vieille ville :

Et sur un autre quartier de la ville : la Mala Strana :

Cela n était pas vraiment prévu au programme, mais nous nous sommes un peu perdus dans les jardins et nous sommes descendus vers la vieille ville en appréciant chaque petit recoin de ce petit paradis vert .

Suite au prochain épisode ...

Une petite escapade du côté de Meißen ( Meissen en francais), à une vingtaine de km au Nord-Ouest de Dresde. La ville s´est construite sur les bords de l´Elbe. On traverse les vignobles de la région pour y accéder. Cela aurait été tout à fait charmant si ... la météo avait été moins pourrie ... J´ai passé mon temps à me demander "parapluie ou pas parapluie".

La ville est très ancienne, elle repose sur des fondations slaves ( tribu des glomaczes). Au Xème siècle, la ville rejoint les possessions du Margrave lorsque cette charge est créée dans la région ( équivalent d´un marquis en France).

La place du marché :

Et surtout le chateau Albrechtburg qui trône au-dessus de la vieille ville, il a été la résidence de la maison de Wettin dès le XIème ( margrave de Meissen dès cette période) :

Dans le Albrechtburg on peut également visiter la Frauenkirche qui s´élève à 57 m de haut. Pur style gothique. Cette cathédrale catholique était le siège de l´évêché de Meißen et le lieu de sépulture des margraves de Meißen. Fin XVIème, le diocèse accepta la réforme protestante et l´évêché disparut. Il ne fut recrée qu´en 1921 mais son siège se situe maintenant à Dresde. Une des tours de la cathédrale de Meißen abrite également le premier carillon en porcelaine jamais crée ( 1929). Pas de photo de ca ... Ayant un vertige monstre, j´évite de gravir les tours médiévales quand je le peux ...

Passage obligé par la manufacture de porcelaine Meißen !



Cette porcelaine est fameuse pour sa finesse et surtout pour être la première porcelaine de haute qualité produite hors de Chine en 1707. Auguste le Fort ( prince électeur de Saxe), grand collectionneur de porcelaine du japon et de Chine, avait déployé de grands moyens pour arriver à faire élaborer une porcelaine européenne. Elle est toujours réalisée à la main aujourd´hui. la manufacture fabrique des services de table mais également des figurines, des vases, ...

On y retrouve des fleurs soit peintes soit en volume. Cette assiette et cette théière datent toutes deux du XVIIIème :

Le jour suivant, nous sommes allés visiter le chateau de Moritzburg à 7 km de Dresde. Je s´y suis déjà allée 3 fois mais soit la météo était infâme soit j´étais en rade de batterie pour mon appareil photo donc je voulais y retourner ... Bon ben ... je n´ai pas été gâtée ... la météo était pourrie et le chateau était couvert d´échaffaudages ...

Quand il fait beau ca donne ca :

L´occasion donc de visiter l´intérieur. Le chateau fut construit en 1542 pour servir de relais de chasse au duc de Saxe. Le roi Auguste le fort l´a fait modifier par la suite pour qu´il puisse accueillir ses collections. Le chateau se trouve au milieu d´un lac, lui même entouré de forêts pleines de gibier. D´autres bâtiments sont visitables dans cette forêt comme le chateau du faisan dont le toit était orné au XVIIIème de cette statue d´allure chinoise qui était équippée d´un mécanisme lui faisait saluer de la tête sous l´effet du vent :

Le chateau a conservé son mobilier d´origine. On peut y admirer la plus grosse collection de bois de cerfs d´Europe.

La plupart des murs sont couverts de tapisseries de cuir de chèvre :

Le clou de la visite étant bien entendu la chambre aux plumes, commandée par Auguste le Fort au XVIIIème pour servir de chambre d´apparat. Le lit et les tapisseries sont réalisés avec des milliers de plumes. Des artisans ont travaillé pendant 14 ans pour la réaliser ( et Auguste n´en a même pas profité). La technique de création s´est même perdue, il a fallu donc retrouver les vieilles méthodes à tâtons lors de la restauration. La chambre devait à l´origine se trouver dans le palais principal de Dresde mais elle a été déplacée depuis à Moritzburg.

Le chateau abrite également une collection impressionnante de porcelaine ( le dada d´Auguste).

De passage à Dresde, on en a profité pour aller filer un coup de main à la grand mère de Tom pour son jardin. Les haies avaient besoin d´un bon tronconnage et les pommiers d´un nouveau brushing. Ca nous a pris la journée et j´ai eu même la joie de visiter une des décharges de Dresde avec ma petite fiat panda pleine à craquer d´herbes, branches and co.

Je suis toujours épatée que cette mamie de 84 ans s´occupe années après années de ce jardin privatif de 500 m2 parce que c´est un sacré boulot.

Les papillons étaient de sortie :

Juste par curiosité je lui ai demandé combien la location du terrain ( avec eau et électricité comprises ) lui coutait et je suis tombée à la renverse en apprenant que ce jardin lui coutait autour de 150 euros par an parce que c´était un type de jardin particulier avec pas mal d´obligations pour les loueurs, comme par exemple un pourcentage particulier du sol affecté aux arbres fruitiers, potager, gazon, fleurs, et superficie de maisonnette ( à se construire soit même).

J´ai laissé Tom à la tronconneuse et je me suis occupée de trucs moins risqués comme ... raffistoler les parasols ( coup de bol pour la grand-mère que je ne soit pas une handicapée du fil et de l´aiguille). Vous vous doutez bien que j´ai eu fini avant Tom, gnark gnark ! Et je me suis donc amusée à photographier la moindre fleur du jardin !




Je vous épargnerais la 40ène de photos mais comment peut-on résister devant ca !



Gros pêché de gourmandise dans le coin du jardin dévolu aux framboises :





Il faisait super beau et super chaud, j´aurais du sentir que ca n´allait pas durer, ... après, cela n´a été que flotte et pull over...

A midi la grand-mère de Tom nous a préparé un plat typiquement allemand : de la salade de pommes de terre, accompagnée de saucisses et d´oeufs mollets. J´avais été extrèmement surprise à Noel en écoutant la radio, de découvrir que de nombreuses familles allemandes en mangeaient même pour les repas de fête !

Pour ceux qui veulent s´y essayer, voilà la recette :

Salade de pommes de terre made in Oma

3 personnes ( affamées)

-10 petites pommes de terre

- 3 oignons

- 1 pot de crème aigre ( saure sahne 200 gr)

- jus d´un citron vert

- 1 peu de lait comme liant

- 1 tranche de jambon blanc coupée en petits morceaux

- câpres ( à votre discrétion)

- gurken ( concombres) marinés dans du vinaigre en petits morceaux ou courgettes marinées en petits morceaux dans du vinaigre ou cornichons ( ca c´est mon côté francais ! ) toujours coupés en petits morceaux.

- sel/poivre

- un peu d´ huile

Coupez vos oignons et faites les blondir dans une poelle avec l´huile.

Epluchez vos pommes de terre, faites les bouillir puis coupez les en demi-rondelles.

Mettez les dans un grand bol, ajoutez les oignons fondants, couvrez avec la crème et ajoutez le reste des ingrédients.

Mélangez. Si c´est trop sec rajoutez un peu de lait. Salez, poivrez.

Mettez au frigo pour que ce soit frais au moment du repas.

A notre arrivée à Dresde, nous sommes allés picniquer sur les berges de l´Elbe.

La ville est toujours aussi belle et je ne me lasse jamais de visiter sa vieille ville et ses musées après 5 visites bien que cette fois-ci elle ait été investie de posters pour les différents partis politiques en lice pour les élections à venir ( les posters du parti d´extreme droite étaient particulièrement fatiguants avec des slogans comme : " bienvenue aux touristes mais aurevoir aux criminels immigrants" " peine maximale pour les violeurs d´enfants" tous les 3 mètres) :

Truc assez marrant, ils ont installé sur les bords du fleuve, un chevalet géant ( dimensions d´une grande peinture à l´huile) pour admirer Dresde selon le même point de vue que le peintre italien Canaletto a représenté dans sa peinture de 1752 :



Cela permet de remarquer les bidouillages de l´artiste pour faire tout rentrer dans son cadrage :




Un petit tour par la terrasse de Brühl avec la Hofkirche en fond :

Une armée de touristes autour de la Frauenkirche. Il y a quelques mois, B. Obama est passé pour la visiter et il semblerait que ca ait foutu un joli souk. Toute la vieille ville bloquée et des agents de sécurité partout pour empecher toutes personnes suspicieuses ( comme les touristes notamment ) de s´approcher des batiments supposés être visités par le président américain. Ils ont du être contents ceux qui étaient là pour la journée ...



La limousine version Allemagne de l´Est :



En s´éloignant de la vieille ville, nous avons même découvert la nouvelle activité qui fait fureur à Dresde ... le beach-volley. Difficile de faire du beach-volley sans plage me direz vous, ... ahah ! Facile ! Vous vous faites votre plage sur les bords de l´Elbe ! Ca marche tellement bien qu´ils sont en train de quadrupler la surface disponible pour l´été prochain.

Un petit coucher de soleil sur l´Elbe et tout le monde au lit pour être en forme le lendemain pour se refaire une journée vadrouille.